Je relisais hier soir des passages de Gemba Kaizen "L'art de manager avec le bon sens", l'ouvrage de Masaaki Imaï et la fin de la préface, écrite dans les années 1996, me semblait tout à fait d'actualité : "Quand les cadres occidentaux auront associé à kaizen [amélioration continue] leur ingéniosité en matière d'innovation, leur vigueur dans la compétition sera grandement améliorée".
Cette réflexion était déjà très présente chez Imaï, 10 ans plus tôt (il y a donc 20 ans) dans la version originale de "Kaizen, The Key to Japan's Competitive Success".
Comme je l'avais écrit ici, l'innovation doit reposer sur une base solide, donc sur "un terrain" d'amélioration continue ("il faut labourer avant de planter").
Malheureusement souvent des réflexes de fuite en avant ou la satisfaction de concepts intellectuels nous éloignent de la démarche opérationnelle.
Il convient donc de revenir à la réalité pragmatique du quotidien comme base de l'innovation, qu'elle concerne les produits, les procédés, les marchés ou l'organisation et les hommes.
Bravo à Benoit pour l'ensemble de son oeuvre!
Je retiens le pragmatisme comme fil conducteur privilégié de l'amélioration des performances de l'entreprise. J'ai malheureusement le sentiment que des "grandes" méthodes de type "Six Sigma", dans leur aspect quelque peu dogmatique, le font perdre de vue.
Les effets de mode me semble également préjudiciables : quest-ce que le "Lean" a de plus que le JAT d'il y a 20 ans ?
Rédigé par : BOMY Jean Marie | 26 septembre 2006 à 18:50
Merci Jean-Marie, je suis tout à fait d'accord sur l'aspect dogmatique du "Six Sigma" en particulier, et plus généralement des méthodes trop complexes, alors qu'un des objectifs de l'amélioration des performances est justement de réduire la complexité ...
Rédigé par : Benoit | 27 septembre 2006 à 23:03