Ce matin a été lancée du cosmodrome de Baïkonour (République du Kazakhstan / CEI), une fusée Soyouz qui emporte le premier satellite européen Giove A.
Ce satellite est le premier d'une série de 30 prévus pour le système Galileo, le projet de radionavigation européen, piloté par l’Agence spatiale européenne (ESA).
Au plan technique, une précision d'un à quatre métres est recherchée (au lieu de 15 métres avec le Gps) grâce à une orbite stable et à une horloge atomique dont la précision est de moins d'un milliardième de seconde de déviation par heure.
Au plan stratégique, ce programme sous gestion civile, est indépendant des systèmes militaires américain GPS et russe Glonass, pour des applications de gestion des trafics aérien,
maritime et automobile, mais aussi de prospection pétrolière, de prévention des risques sismiques et de sécurité des personnes.
Au plan économique, le coût de ce volet du projet est de 3,8 milliards d’euros investis d’ici 2010, avec la création de 100.000 emplois en Europe.
Son consortium rassemble le groupe aéronautique européen EADS, les entreprises françaises Thalès et Alcatel, le Britannique Inmarsat, l'Italien Finmeccanica, les Espagnols AENA et Hispasat, ainsi qu'une huitième entité réunissant Deutsche Telekom et le Centre
aéronautique allemand.
Le lancement du prochain satellite est normalement prévu en avril 2006.